+225 22 46 61 10

info@afriqueverite.net

Côte d’Ivoire/ Scandale financier à provocation : La cartographie criminelle du pays sous Ouattara explose !

AfriqueVérité 05 Jan 2024 - 17H56 vues
(Par Toure Vakaba du Kabadougou) - Il ne manque pas pourtant d’occasion de frapper du poing sur la table, mettre en garde contre les fonctionnaires fripouilles qui failliront à leur sermon. Ouattara Alassane a tout le temps juré de faire la peau à tout employé, salarié de la fonction publique, de toucher au moindre centime de l’argent public.

Qui pouvait alors imaginer un seul instant que ces parades spectaculaires du chef de l’état ivoirien, à l’occasion de ses nombreuses prises de parole publique, n’étaient que trompeuses et pure fiction ?

Alors que Laciné Diaby, l’ancien directeur général du fond d’entretien routier (FER) continue de se pavaner impunément entre Abidjan et Samatiguila, après avoir royalement croqué plusieurs milliards de deniers publics, de nombreux autres présumés auteurs de crimes économiques divers continuent de prendre leur douche à Paris, Washington et Assinie mafia (sud ivoirien) sans être vraiment inquiétés.

Presque tout le secteur public, les Régies financières notamment (douanes, impôts, trésor et comptabilité publique) restent manifestement impactés par cette opération d’agressivité inédite des caisses et réserves publiques. La Cour des Comptes du pays, dirigée par un haut magistrat issu de la bonne école, dans sa dernière délibération, n’a pas manqué d’indexer à nouveau des secteurs comme celui à charge de l’identité nationale. Au bout d’une longue et périlleuse enquête, ce tribunal spécial à clairement accusé le concessionnaire privé Snedai, aux mains d’un camarade du président, de n’avoir pas reverser à l’état ce qui devrait lui revenir depuis incroyablement plusieurs années.

Dans cette débandade confuse et informationnelle, la riposte de l’entreprise du sieur Adama Bictogo, par ailleurs ‘‘bon petit du couple Ouattara’’, ne s’est pas fait attendre.

«En tant que structure concessionnaire, SNEDAI Côte d'Ivoire rappelle qu'elle s'est toujours acquittée sur une base régulière de ses obligations à l'égard de l'Etat en lui reversant sa quote-part contractuelle selon les modalités connues des parties signataires de la convention», et d’ajouter...«Ainsi, un compte de séquestre a été ouvert au nom de l'Etat dans les livres de deux établissements financiers nationaux de premier rang afin d'y reverser les droits de délivrance de passeports ivoiriens et visas d'entrée en Côte d'Ivoire collectés par SNEDAI Côte d'Ivoire. SNEDAI Côte d'Ivoire tient à rappeler qu'elle n'a pas accès aux fonds logés sur lesdits comptes séquestres, dont l'Etat demeure le seul et unique titulaire ».

Si cette version de l’entreprise devrait être la bonne, ces fameux comptes dont elle fait allusion ont-ils alors été intentionnellement estampillés par de mystérieux inconnus à l’occasion des opérations d’audit ? Le pactole recueilli, curieusement séquestré, est-il nuitamment décadenassé et rapatrié vers des comptes personnels endormis dans des banques commerciales gauloises et d’Arabie ? 

Pour boucler la boucle et montrer pattes blanches, l’entreprise s’amuse même à dire que « depuis décembre 2023, Snedai Côte d'Ivoire a obtenu le renouvellement de sa certification ISO 9001 version 2015 pour la sixième année consécutive, sur toutes les activités d'enrôlement, de production et d'émission des passeports biométriques ivoiriens, de production du visa biométrique ivoirien et des cartes consulaires sécurisées ».

Plus tard, la réponse conjointe pondue par les départements finance / budget et intérieur, obtenue sous la pression du président de la République, qui confirme le recouvrement effectif des numéraires, n'a pu faire vraisemblablement mouche. Interrogés, tard hier jeudi par nos soins, des ivoiriens n’ont pas manqué de dénoncer à haute et coléreuse voix, l’affairisme gangréneux et déconcertant qui accable le premier cercle du président… et l’étonnante impunité qui s’en suit.

« Certifiée ISO 9001 version 2015 » comme l'affirme les accusés, Snedai persiste et signé ne pas se sentir concerné. « Quand on veut tuer son chien. On l’accuse de rage. S’ils veulent se séparer de Bictogo, qu’il le fasse courageusement et arrête de nous pomper l’air (…) », fulmine un proche de l’homme d’affaires, interrogé via WhatsApp. Qui est donc ce mystérieux personnage derrière cette opération ? Qui manipule le fric entre Abidjan et Paris ? Qui aurait cru au départ, que les collaborateurs du président le plus vierge de la planète s’adonneraient à un tel crime ? 

Les ivoiriens croulent pourtant sous le poids d’un quotidien coûteux et épouvantable depuis plusieurs années. Une situation suicidaire que le président rappelle d’ailleurs assumer avec responsabilité, félicitant paradoxalement au passage son premier ministre, Robert Beugré Mambé. C’était hier jeudi à la table du conseil de gouvernement. 

Ce énième scandale qui s’ajoute à plusieurs autres que le régime du Rhdp croit pouvoir nous faire oublier, restera longtemps collé à la très controversée gouvernance du président Ouattara, sans compter la trop grande liberté de ses affidés, qui semblent se foutre éperdument du bien-être des ivoiriens, à faire impunément de ce pays leur machin. 

Dans les grandes démocraties où les libertés collectives et individuelles restent sacrées, une telle insulte au peuple ivoirien ne devrait en aucun cas demeurer impunie, mais hélas ! Si le ridicule et la honte tuait !

Par Toure Vakaba du Kabadougou


Autres acticles